GLOSSAIRE


T - GLOSSAIRE - T

Température

  • Puce Bleu Température, Thermique, Thermodynamique, Energie, Entropie, Infra-Rouge

    La température est une fonction croissante du degré d'agitation thermique des particules, atomes, molécules, ions... Plus il fait chaud, et plus les particules vibrent, s'agitent, se déplacent, se collisionnent et/ou deviennent désordonnées entre elles. Plus elles contiennent donc d'énergie. Le contraire est aussi vrai (agitation atomique --> augmente --> température) car la température résulte de l'énergie cinétique d'un ensemble de particules (masse ou volume) à l'échelle atomique. Par exemple, la température de l'air ambiant qu'on mesure avec un thermomètre, n'est qu'un calcul indirect de la chaleur lié au changement de volume du mercure liquide (masse volumique). On peut la ressentir physiologiquement de différentes manières selon les animaux ou les hommes. Cette chaleur dites "sensible" n'est là encore qu'un effet indirect à l'échelle des hommes (macroscopique), d'événements "énergétiques" et "électromagnétiques" qui se déroulent, à l'échelle des atomes (microscopique).

    Énergie et Lumière
    L'énergie totale de l'Univers sous toutes ces formes est une quantité invariable qui ne peut ni se créer, ni se détruire. Elle ne peut que se transformer d'une forme d'énergie (a+) entre une autre forme d'énergie (b+). Lorsqu'on constate un manque en énergie quelque-part (a-), c'est que cette énergie est allée ailleurs ou s'est transformée en quelque-chose d'autre d'énergétique (a+ et b- vers a- et b+). C'est la Loi Numéro 1 de la Thermodynamique. Cette énergie constante et invariable, créée en une seule fois dans l'Univers s'explique aujourd'hui le mieux par l'explosion d'énergie qui a eu lieu lors du Big-Bang. Cela donne notre quantité de départ d'énergie totale partout dans l'Univers. Cette énergie primordiale rayonne donc depuis 15 milliards d'années et n'a donc pas varié depuis. Elle s'est en revanche transformé en une quantité innombrable de processus physique et énergétiques, dont en premier lieu, le rayonnement électromagnétique de la lumière. C'est l'état de l'énergie le plus élémentaire : Le photon, qui peut réagir de différentes manière en fonction de sa longueur d'onde (particule = onde). Un photon est de l'énergie à l'état pur, car sa masse est nul. La lumière agit ensuite sur la matière et lui donne une partie de son énergie à l'échelle atomique.
    Énergie Interne de la Matière
    La matière est de l'énergie. Énergie, lumière et matière sont indissociable (E=mc²). A l'échelle des atomes la matière peut rayonner autour d'elle (même dans le vide) de l'énergie sous différentes longueurs d'ondes. Tout corps qui gagne en énergie (lumière, température...) émet en retour également des photons de lumière énergétique à différentes longueurs d'ondes électromagnétiques (radio, micro-onde, infra-rouge, visible, ultraviolet, rayons X, gamma). L'énergie interne totale que constitue la matière doit se diviser en 2 échelles :
    - A L'échelle macroscopique (humaine), une masse en mouvement est de l'énergie cinétique (en fonction du référentiel). Une masse possède également une forme d'énergie potentielle qui se manifeste par l'intermédiaire des champs gravitationnel, électrique et magnétique.
    - A l'échelle microscopique (atomes), les particules possèdent également leur propre énergie cinétique (mouvement). Les atomes, électrons, molécules... sont doués constamment d'une agitation thermique incessante. Il existe aussi une forme d'énergie potentielle dans la matière, dû aux interactions avec l'environnement atomique (énergie chimique et nucléaire).
    Energie Cinétique Microscopique
    L'énergie cinétique microscopique de la matière a la particularité de se transmettre d'atomes en atomes et d'émettre un rayonnement de lumière dans les longueurs d'ondes Infra-Rouge. Cette agitation thermique est du mouvement (cinétique) des particules (vibration). A cette échelle, au-dessus de 0° Kelvin, rien n'est immobile. Tout s'agite continuellement et de manière désordonné :
    - Un Solide a ses atomes qui vibrent frénétiquement de façon totalement aléatoire. Il est par exemple impossible de dire où se trouve l'éléctron qui gravite autour du noyau. On parle globalement d'un nuage d'éléctron, même s'il n'y en avait qu'1 seul de libre autour du noyau atomique. Ces éléctrons libres peuvent atteindre différents niveaux d'énergies parfaitement quantifiable (couches d'éléctrons) et graviter de plus en plus loin autour du noyau à mesure que les éléctrons gagnent en énergie. On appelle cela un moment cinétique (quantique). C'est la force magnétique résultante (quantique) reliant le noyau à l'éléctron qui quantifie la projection de ce moment cinétique et donne à l'atome son mouvement cinétique (vibration). Les éléctrons qui ne sont pas libres de l'atome sont, soit refermées éternellement sur le neutron (voir le tableau des éléments de Mendeleïev), ou soit peuvent se lier avec d'autres atomes (un solide ou une molécule dans un liquide-gaz), ainsi qu'avoir également des comportements différents en fonction de la température (équivalent des liaisons hydrogènes entre les molécules et qui se cassent à une certaine température).
    - Faisons monter l'énergie cinétique (plus chaud), un Liquide se forme, les atomes vibrent toujours mais commencent à tourner sur eux-mêmes et à se déplacer en ligne droite sur de courtes distances. Les molécules se contorsionnent dans tous les sens possibles (acides aminés --> protéines à 37°C).
    - Si on monte encore l'énergie cinétique, le liquide devient milieu Gazeux (air sec par exemple). Dans un gaz, les atomes vibrent toujours, tournent sur eux-mêmes et se déplacent de plus en plus loin et rapidement en se collisionnant les uns contre les autres. Cette énergie cinétique a vaincu la force de pression et la force intermoléculaire, le liquide s'évapore. L'énergie cinétique du gaz (agitation thermique) se transmet plus fortement d'atomes en atomes (conduction et convection) en raison des chocs entre eux et des impulsions qui en résultent (boule de billard).
    C'est cette énergie transmise tout autour sous forme d'agitation atomique, qui se traduit à l'échelle macroscopique comme étant la Température. Cette vibration des atomes peut se propager de proche en proche par conduction thermique (ou diffusion), convection (mouvement sans perte d'énergie) ou même processus chimique (photosynthèse, ATP)... Le degré d'agitation nul des atomes est appelé zéro absolu (0 Kelvin = -273.15° Celsius). Dans cet état la matière n'émet aucune lumière ni aucune énergie à aucune longueur d'onde que ce soit. Un état de la matière aussi froid, n'a encore jamais été atteint sur Terre. Et même aujourd'hui dans profond et lointain Cosmos, une agitation thermique subsistera qu'on appelle le rayonnement fossile du fond diffus cosmologique, seul témoin actuel du jour du big-bang. C'est le rayonnement de lumière le plus ancien de l'Univers (actuellement : 2,7K ou -270°C).
    Lumière Infra-rouge
    Ce photon Infra-Rouge, issu de l'agitation cinétique de la matière, provoque lui-même l'agitation cinétique de la matière. Ainsi, l'agitation thermique de la matière, peut émettre un rayonnement de lumière sur une certaine longueur d'onde (onde = particule) en fonction de sa température et se propager énergétiquement, même dans le vide, d'atomes en atomes. La lumière visible est très énergétique. L’absorption d’une partie de ce rayonnement (l’autre partie est réfléchie, ce qui donne la couleur d’un corps lorsque toutes les composantes du spectre ne sont pas réfléchies de la même façon) induit un échauffement et provoque indirectement le rayonnement IR (pour les gammes de températures que l’on connait sur Terre). Il peut y avoir dégagement de lumière infra-rouge (chaleur) dans un milieu transparent et donc insensible à la lumière visible (air) ou bien en l'absence complète de lumière visible (noir). Nous sommes sensible physiologiquement à la lumière infra-rouge. Elle nous donne la sensation de chaud et de froid car les molécules de notre corps gagnent en énergie cinétique. C'est ce qu'on appelle aussi tout simplement la chaleur ou la température à l'échelle macro. On peut ainsi définir un spectre de lumière rayonné de chaque masse (un feu de bois émet une certaine lumière visible et infra-rouge, les nuages et l'air également), conséquence indirecte de l'agitation différente des particules constituant la matière. Elle définie la carte d'identité de la composition de chaque constituant de la matière (Ex : température - composition des gazs des étoiles - couleurs etc).
    Température = Energie Moyenne
    On ne peut pas calculer un degré d'agitation (température) au niveau atomique. On peut cependant calculer une moyenne d'agitation d'un ensemble d'atomes ou de molécules même de composition atomique hétérogène sous forme d'une masse (mesuré en kilogramme) ou d'un volume (pour les gazs notamment) : c'est cela qu'on appelle la Température. On peut la mesurer au niveau macroscopique (échelle humaine) de différentes manières indirectes (mercure). Elle résulte de l'ensemble des phénomènes d'agitations cinétiques des atomes, résultat total et moyenné sous forme de lumière infra-rouge des différentes fréquences de lumières que ce corps reçoit ou non (radio à gamma). Selon la loi de Stephan-Boltzman, la longueur d’onde d’émission n’est dépendente que de la température du corps, ainsi la présence et l'absorption d'un rayonnement incident éventuel par le corps changera l'équilibre radiatif du corps, et donc sa longueur d'onde d'émission (gamma-visible-infra-rouge). Ce rayonnement des corps est mesurable ainsi sous forme de densité d'énergie émises à différentes longueurs d'ondes enfionction de la nature du corps et de sa température.
    Transfert d'Energie
    D'autre part plus il y a d'agitation thermique (particulierement dans les gazs), plus les atomes/molécules s'entrechoquent les uns aux autres et se transmettent ainsi plus facilement leur énergie. L'élément atomique le plus apte à interagir avec son environnement énergétique est aussi le plus léger, l'hélium (H2). L'énergie thermique peut donc se propager d'atomes en atomes ou être freinés par des atomes plus statiques (donc plus froid). L'énergie thermique se répartie ainsi donc uniformément autour d'elle (à l’échelle macroscopique) par transfert de l'énergie cinétique des molécules sans échange de matière (Conduction), ou par échange de matière entre fluides ou entre gaz (Advection-Convection). Lorsque 2 systèmes sont en déséquilibre thermique, la chaleur se diffuse toujours du plus chaud vers le moins chaud jusqu'à atteindre un équilibre thermique.
    Energies sur Terre
    Par convention, en Météorologie, la Température désigne donc la moyenne macroscopique de l'énergie cinétique des particules, dans le référentiel terrestre. La source première qui agitent les atomes sur Terre est le Soleil (lumière visible, UV, Proche IR) et le magma terrestre (Conduction). Ces 2 sources d'énergies sur le système météorologique réagissent ensuite de bien des manières dans le milieu gazeux atmosphérique (+ cycle de l'eau) en fonction de la température et des transferts radiatifs et chimique. C'est toute cette énergie moléculaire qui reçoit de la lumière et en émet sous forme d'agitation cinétique (chaleur) et rayonnement, qui est l'ingrédient fondamental qui gouverne à l’échelle microscopique l'ensemble des processus météorologique macroscopique : c’est donc une énergie microscopique qui se traduit par un échauffement macroscopique : La Température. Un autre ingrédient vient compliquer le système météorologique, l'Eau présente ou non. Les changements de phase de l'eau s'effectuent à différentes températures et transmettent/absorbent à nouveau de l'énergie sous forme de chaleur latente. Tous ses mécanismes évoluent de plus de différentes façons en fonction de la pression (masse - gravité - altitude).
    Température et Changements de Phase
    L'agitation thermique influe aussi sur des phénomènes physiques comme les changements de phase de la matière (solide-liquide-gazeux) et chaque élément possède ainsi sa propre carte d'identité de température de changement de phase. Par convention il a été défini universellement de baser l'unité de la température autour des changements de phase de l'eau (H2O). Ainsi 0° Celsius (°C) ou 0° Fahrenheit (°F) représente le changement de phase de l'eau de l'état solide à l'état liquide. En effet en météorologie, l'eau contenue dans l'air peut être à différents état simultanément (vapeur d’eau – gouttelette nuageuses par exemple). Les échanges d’énergies liés à ces changements de phase (chaleur latente) sont d’une importance prépondérante dans l’évolution de l’atmosphère, notamment via le transport avec l’advection-convection qui est modifié en retour.
    Masse Volumique
    Plus une parcelle de gaz (air) possède de l'agitation thermique, plus elle occupe de l'espace autour d'elle (même masse d'un solide a un volume plus petit qu'un liquide et plus petit qu'un gaz). Elle prend donc plus de volume. Ainsi 2 mêmes "masses d'air" (particule/parcelle d'air) ayant chacune un degré d'agitation thermique différentes (température) n'occuperont pas le même volume. De l'air chaud occupera un plus grand volume que de l'air froid. La densité est le rapport entre la masse volumique du corps étudié (quelque soit son état solide, liquide ou gazeux) par la masse volumique de l’eau (qui sert de base de comparaison).
    Entropie
    Plus une parcelle de gaz (un même milieu) possède de l'agitation thermique dans le Temps, plus elle devient désordonné et tend vers un état dit chaotique au fur et à mesure du Temps. On peut donc définir l'état de tout milieu homogène en fonction de son degré de désordre (ordonné - chaotique) et de sa température, en prenant son évolution au cours du Temps. C'est ce qu'on appelle l'entropie. Un milieu est dit entropique, lorsqu'il suit les lois de l'entropie, c'est à dire que plus il devient chaud, plus il devient au cours du temps de plus en plus désordonné. Cette notion fait aussi appel aux Lois Chaotique et des mécanismes d'ordre qui émergent du désordre. L'entropie suit la courbe du Temps, elle ne peut donc pas revenir en arrière. Un système entropique ne peut donc jamais créer seul de l'ordre dans le désordre à l'échelle microscopique. S'il veut créer de l'ordre à l'échelle microscopique, il aura besoin d'une aide extérieure (éléctricité par exemple). C'est le second principe thermodynamique. L'ordre macroscopique peut se créer même dans un système à forte entropie et permette de maintenir le désordre microscopique (Exemple : un tourbillon étant une des formes d'ordre macro que la nature préfère tout en étant un profond désordre microscopique à forte entropie), mais il aura besoin également d'une force extérieure (gravité, coriolis etc...).
    Principe de la Thermodynamique
    Loi 0 : Si deux systèmes sont en équilibre thermique avec un troisième, alors ils sont aussi ensemble en équilibre thermique.
    Loi 1 : L'énergie est toujours conservée. L’énergie totale d’un système isolé reste constante. Les mécanismes et processus utilisant la thermodynamique ne se traduisent que par des transformations de certaines formes d’énergie en d’autres formes d’énergie. L’énergie ne peut donc pas être produite ex nihilo ; elle est en quantité invariable dans la nature. Elle ne peut que se transmettre d’un système à un autre. On ne crée pas l’énergie, on la transforme.
    Loi 2 : L'entropie d'un système isolé ne peut qu'augmenter ou rester constante. L'entropie d'un système ne peut pas diminuer et il n'est pas possible de revenir en arrière. Il ne peut y avoir de passage du désordre à l'ordre sans intervention extérieure.
    Loi 3 : Le zéro absolu correspond à l'état quantique fondamental d'un système et possède une entropie constante. Cette loi ne nous intéresse pas en météorologie.
    Liens en relation :
    Chaleur Latente - Convection

Tropopause

  • Puce Bleu Tropopause

    Carte d'anomalie de tropopause Il s'agit de la limite entre la troposphère dans laquelle nous vivons et la stratosphère situé au-dessus. La tropopause constitue la limite maximum en altitude, du développement vertical d'un nuage. La tropopause est loin d'être une limite toute plate ou rien ne se passe. Elle se modifie à tel point qu'il arrive même assez souvent qu'elle se referme sur elle-même (foliation de tropopause), voir parfois, à former une bulle d'air stratosphérique migrant dans la troposphère (air froid d'altitude). Ces "anomalies de tropopauses" comme on les appelle évoluent très rapidement en haute altitude et sont un élément très important de connaissance météorologique. Il est donc préférable d'utiliser les cartes d'anomalies de tropopause (voir carte 1.5PVU - schéma), que les cartes de pressions (+ connues) si on veut effectuer une analyse météorologique d'altitude (géostrophique).

    Anomalies de Tropopause
    Il faut se représenter la tropopause comme une surface d'eau qui serait situé sur la mer. L'anomalie de tropopause est issue d'une déformation dans les forts vents qui règnent à ces altitudes, ainsi que de phénomènes d’advection de température ou de tourbillon (+ chaud ici / + froid là = vent thermique). Elles participent également ensuite comme un cercle vertueux (rétroaction positive) aux modifications des vents dont elles sont issus (parfois en les renforçant sous forme de rapide de jet) et donc renforcent ou non ensuite ces mêmes phénomènes dont elles sont issues. La dynamique ne s'arrête jamais, et les anomalies de tropopauses sont généralement bien conservé lorsqu’on considère les phénomènes de grande échelle (synoptique et au-dessus). Les anomalies "basses" de tropopauses possèdent un haut tourbillon "potentiel" (TP) et sont révélatrices de cyclonisme ainsi que de forçages, elles permettent même de comprendre et de calculer les modifications qui ont lieu dans l'atmopshère (température, vent, pression, dépression...) dont elles sont elles-même issues, elles ne représentent donc pas quelque-chose de concret visuellement (contrairement à la température ou la pression). Elles permettent en revanche de prédire plus facilement le temps, car il s'agit en fait tout simplement d'un résumé de l'état de l'atmosphère : Température Potentielle (gradient vertical de Théta) + Tourbillon Absolu (TA = tourbillon à axe vertical + coriolis) + Masse Volumique = Tourbillon Potentiel = Modifications Calculable des champs 3D de Température - Vent - Pression. Ainsi, les variations de tropopause dans le Temps sont marquées par des micros fluctuations locales, des vagues régionales et/ou des ondulations synoptiques (issues de la force de Coriolis) qui elles-mêmes renforcent ou non toutes ces déformations. Elles expliquent notamment parfaitement les baisses ou hausses de pressions qui ont lieu en haute altitude, ainsi que les cisaillements, le comportement du vent en altitude, ou les changements de températures sur toute la verticalité de la troposphère (modifications des décroissances du gradient thermique vertical). Un océan parcouru de vagues adiabatiques.
    Vapeur d'Eau
    On peut aussi repérer ces anomalies de tropopause avec des images satellites dans le canal vapeur. L'absence de vapeur (plus foncé) représente généralement l'intrusion d'air sec stratosphérique dans la troposphère et est donc un bon détecteur d'anomalie de tropopause, mais cette particularité ne rend pas compte à elle seule de toutes les interactions possibles de ces advections au niveau de la hauteur de la tropopause.
    Cyclonisme
    On peut détecter les anomalies de tropopause notament par les champs à 1.5 unité de tourbillon potentiel (TP ou PVU - Potential Vorticity Unit). Et c'est justement le niveau qui correspond à la hauteur de la tropopause. Ce paramètre est conservatif (qui garde ses propriétés au cours de son mouvement - contrairement aux dépressions). Les anomalies de tropopause sont généralement la source de forçage qui modifie les propriété atmosphériques pour permettre justement la conservation du TP au cours du mouvement. La présence d'un air froid en altitude et d'une anomalie cyclonique en altitude (avec un fort tourbillon absolu TA) induit un TP capable de baisser la pression en altitude (dépression), ou au contraire de la faire monter (anticyclone). Le Tourbillon Absolu est donc la mesure de la rotation du vent d'altitude suivant le plan horizontal, auquel on rajoute la force de Coriolis. De façon concrête ce cyclonisme correspond bien à quelque-chose de réel (rotation du vent + Coriolis), il fait donc figure de bon remplacant de la notion de Dépression-Anticyclone des anciennes théories Norvégiennes. Les variations de ce TA en altitude (tropopause) s'expliquent aujourd'hui le mieux grâce aux variations de TP qui sont un excellent traceur de ce cyclonisme, les forçages générées par les anomalies étant une source de modification du cyclonisme.
    Forçages
    Il s'agit généralement donc d'un ingrédient important à prendre en compte pour comprendre la naissance des dépressions et anticyclones. Mais les anomalies peuvent passer au-dessus de nous sans aucune manifestation au sol, car elles ne sont pas toutes source de forçage. En revanche, c'est grâce à eux que l’environnement atmosphérique est modifié. Cela participe notamment à la compréhension de la cyclogenèse (naissance des dépressions baroclines, tempêtes explosives...) ainsi que de très nombreux épisodes convectifs (certains polar low), ou des simples ciels de traine bien convectifs, ou bien des anomalies basses latentes, induisant un dynamisme instable dans un marais barométrique.
    Flux Rectiligne
    Ces anomalies plutôt hautes lorsqu’elle proviennent des tropiques et plutôt basse lorsqu’elles ont une origine polaire évoluent dans un flux général de l'Ouest vers l'Est (dans le sens contraire de rotation de la Terre). En effet la zone tempérée est la partie où les gradients de TP sont le plus resserrés (forte anomalie basse et parfois forte anomalie haute) ce qui induit un fort jet-stream (vent géostrophique), perpendiculaire aux isolignes (gradient), et générant le flux général. On appelle une situation où cette ligne est bien droite, bien rectiligne d’ouest en est et avec des contrastes entre anomalie haute et basse, une "situation zonale", aussi dit "situation rectiligne à fort gradient barocline" ou à fort jet-stream. Cette situation ne reste cependant généralement jamais très calme bien longtemps.
    Amplification Ondulante
    Notre ami la force Coriolis qui participe également à la création de ces déformations du jet et donc des anomalies de tropopause (imaginez la troposphère comme un siphon d'eau), combinés aux différences de densité (créant une pente des surfaces des isothermes/isobares entre équateur et pôles) vont créer des ondes alternant entre anomalies + hautes et + basses. Des amplifications ondulantes (ondes de rossby) ont lieu très souvent entre basses et hautes anomalies, engendrant des flux passant au Sud-Ouest (avant d'une anomalie positive de TP), ou au Nord-Ouest (arrière d'une anomalie positive TP). Une ondulation du jet avec des zones d'accélérations ondulantes autour d'une anomalie basse bien dynamique provoquera un renforcement du jet. On appelle cela alors un jet-streak. Enfin des anomalies hautes peuvent aussi se propager jusqu'au pôle (temps calme, advection chaude) et des anomalies basses jusque près de l'équateur (cut-off, favorise la convection en altitude). Lorsque les anomalies migrent sur de grandes distances méridienne on peut aller vers un régime de blocage.


    Aves ces nouveaux concepts, il ne faut plus s'imaginer l’évolution du vent comme seul résultante de la densité de l'atmosphère ou de la la pression, même si les grands équilibres restent globalement respecté. Le problème c’est que l’évolution de l’atmosphère est issue des écarts à ces équilibres ! De plus, densité et pression sont des paramètres non conservatifs et qui sont difficiles à suivre, et donc s’envisagent beaucoup plus facilement, seulement comme une conséquence de l’évolution de la situation (on a longtemps mis avec les théories norvégiennes la pression comme source principale d’évolution alors que c'était très différent). En effet, il faut s'imaginer l'atmosphère comme un fluide ayant des variations de hauteur (tropopause) et des mouvements thermiques adiabatiques. La carte à 1.5PVU du début permet de nous l'imaginer.

    Liens en relation :
    Troposphère - Stratosphère - Pression

Troposphère

  • Puce Bleu Troposphère

    Schéma Triple épaisseur tropopause La troposphère, couche atmosphérique dans laquelle nous vivons, est délimité ainsi en bas par le sol de l'écorce terrestre, et en haut par la tropopause. La troposphère est donc l'air que nous respirons chaque seconde.

    Météorologie de la Troposphère
    L'atmosphère terrestre possède 4 couches superposées les unes sur les autres sur 80km d'altitude environ. La troposphère, la plus basse, est responsable également de la presque totalité des phénomènes météorologiques. La troposphère est la couche la plus complexe, mais aussi la plus intéressante car elle regroupe l'ensemble des phénomènes météos que nous vivons quotidiennement. Des successions d'ascendances et de subsidences ont lieu dans la troposphère et se combinent avec le cycle de l'eau pour former des turbulences nombreuses, complexes et dont les éléments physiques perturbateurs vont de l'échelle de la particule jusqu'à l'échelle du système solaire tout entier.
    Epaisseur de la Troposphère
    L'épaisseur de la troposphère varie du pôle (6 à 10 km) à l'équateur (15 à 20 km) et explique pourquoi les cumulonimbus équatoriaux sont plus hauts que les orages européens qui montent seulement à une altitude moyenne de 11-12 km environ. Le changement des saisons influence énormément sur la hauteur de la tropopause. Ainsi sur nos contrées :
    - Eté : entre 12 et 14 kms de haut
    - Equinoxes : entre 10 et 12 kms de haut
    - Hiver : entre 8 et 10 kms de haut
    Ainsi globalement, la troposphère autour de la Terre, se trouve bombé sur l'équateur et aplati sur les pôles. Mais attention, la présence d'air +froid ou +chaud en altitude influencera localement énormément cette hauteur maximum, appellée tropopause, comme le montre les 3 profils minimum-moyenne-maximum du schéma ci-dessus (et qui ne représente donc pas que les changements saisonniers).
    Gradient Décroissant de Température
    La décroissance de la courbe de température avec l'altitude est de :
    - Moyenne : -0,6°C tous les 100 m
    - Adiabatique sèche : -1° tous les 100 m - Air sec ou humide
    - Pseudo-adiabatique saturée Théta'w : +ou- 0.5° tous les 100 m (mais fortement dépendant de l’humidité) - Air saturé
    En plus de l'humidité ou non, le gradient réellement observé sera dépendant également de la température de la parcelle d'air ainsi que des ascendances-subsidences qui ont lieu dans la troposphère. Il arrive ainsi fréquemment que la température puisse baisser de 10°C en moins de 100m ou bien alors qu'elle ne change pas de température en montant (cas d'isotherme), ou bien même qu'elle remonte avec l'altitude (cas d'inversion).
    Liens en relation :
    Stratosphère - Tropopause - Instabilité - Pression